Les œuvres de MANOLI sont remplies de force et de légèreté. Elles sont la puissance et la grâce. Elles sont sur la terre et dans le ciel. Le sculpteur (1927-2001) vouait une passion sans limite à la Nature ; le vent, le soleil, la pluie, l’immensité du ciel et les oiseaux l'inspiraient.
Au début des années 6O, ses recherches prennent un tournant décisif. Le feu devient alors l’élément primordial de son travail. Avec la flamme, il va non seulement souder et assembler les formes entre elles mais il va aussi dessiner, découper, produire des teintes et des couleurs. Son outil de prédilection devient le chalumeau à acétylène.
Il se singularise en élargissant l’usage de cet outil à des matériaux tels que le granit ou la faïence. En 1963, il prend des carreaux de céramique qu’il brûle et rehausse parfois de coulées de métal. Ses compositions sont à la lisière de l’abstraction et de la figuration. Les astres, le cosmos, voici ce qui l’inspire alors. Il travaille à des compositions dynamiques où des formes en spirale se mêlent à des lignes tendues vers le lointain.
A cette conquête de l’espace, même le granit de la terre bretonne qu’il habite, participe. Torturé à 2000°C par ce nouveau démiurge, il devient Disque, Oiseau soleil… Sous la flamme, le granit acquiert des tonalités émaillées, brillantes, d’un noir profond, parfois ponctué de tâches blanches. MANOLI est le seul a avoir attaqué le granit au chalumeau pour en modifier la forme voire pour constituer des hybrides assemblant la pyrite et la fluorine, le granit rose de ploumanac’h avec le quartz de huelgoat…
“Je ne maîtrise pas la matière, je vis avec elle, je négocie mon expression avec elle. J’honore avant tout le courant vital qui se trouve dans un matériau et je cherche la fusion entre lui et moi. Une sculpture pour moi est un cri ; elle doit s’imposer comme s’impose le cri du nouveau-né. C’est la vie que je capte, tout simplement”
Autour de l'exposition, l'artiste Franck OLLIVRY membre du collectif malouin COEF180, propose une installation sonore réalisée à partir de vibrations stellaires, de cliquètement des pulsars et de tonnerre de trous noirs. Le quasi-vide de l'Univers n'offre aucun support au son mais les ondes lumineuses captées par les télescopes peuvent être retranscrites en ondes sonores.
Une expérience sensorielle et immersive à vivre dans l'espace d'exposition temporaire du Musée.
- Parcours pédagogique dans l'exposition ouvert à tous : Fabrique ton projecteur à étoiles !
- Conférences, ateliers créatifs, sortie crépusculaire, observation des étoiles ...
Dans la continuité de son année consacrée au ciel, le Musée MANOLI invite Nikolas Fouré, artiste plasticien diplômé de l’école des Beaux-Arts de Quimper et enseignant à l'ENSA de Clermont-Ferrand.
La pratique artistique de Nikolas Fouré se tourne autant vers la sculpture que le dessin ou l’installation. A travers ses recherches formelles multiples, l’artiste tente de représenter les relations que nous tissons avec le monde que nous habitons.
Mettant en place des protocoles simples et réguliers (impliquant la répétition de gestes et de motifs) il accumule, condense, reproduit des éléments de base jouant avec leur potentiel imaginaire pour signifier ici des portions de nuages ou de ciels.
Autour de cette exposition, Nikolas Fouré est invité en Résidence au sémaphore de la pointe du Grouin, Cancale du 4 au 18 septembre
- Parcours pédagogique dans l'exposition : Fabrique ton nuage / dessin dans l'espace
- Concours photos estival sur la thématique des nuages
- Ateliers créatifs ouvert à tous pendant les vacances scolaires
Le Musée MANOLI invite Pauline HEGARET artiste visuelle et sonore en Résidence du 8 au 25 juin au Sémaphore de la pointe du Grouin. Originaire de Lanmodez, Pauline HEGARET vit et crée à Saint-Malo, au croisement de l’art et de la science
L'exposition présentera au Musée MANOL à partir du 19 septemebreI les résultats de la Résidence tournée autour du projet "Les Nuées"
Des collectes ethnographiques et sonores sur la Pointe du Cap Fréhel permettent de constater que les récits anciens donnent une place prépondérante à la perception sonore des événements naturels : les brumes, les grandes marées, les tempêtes. Jusqu'au début du 20è siècle sur la côte nord bretonne et normande, et dans les îles anglo-normandes les ethnologues relèvent les récits sur les fées des houles. En étudiant ces récits on note que les marins associaient les événements de brume de chaleur ou de brume, qu'ils appellent des « Nuées » aux apparitions des Fées qui habitent les interstices des grottes marines dans l'estuaire de la Rance ou sur le littoral, notamment dans la grotte située en dessous de la pointe du Grouin.
Ces pratiques d'écoute de l'environnement proche et littoral, et cette connaissance des événements météorologiques ont disparues et ont été remplacées par d'autres usages liés aux outils numériques, la vie quotidienne ne nécessitant plus l'analyse du climat ou du paysage sonore. Ce sont ces pratiques et récits anciens tels qu'ils peuvent se mêler aux nouvelles pratiques d'écoute contemporaine par l'intermédiaire notamment des enregistrements sonores et de l'objet-artefact et l'observation des phénomènes de Nuées contemporaines qui seront développés lors de cette résidence.
- Pauline HEGARET animera des ateliers de création sonore lors de sa Résidence les 10, 17 et 24 juin - inscriptions auprès du Musée